Christophe Gumuche a repris avec sa sœur Nathalie la confiserie familiale créée par leur grand-père en 1949. Ce confiseur du Raincy, aux portes de Paris, raconte son expérience de transmission réussie.
Christophe Gumuche, dirigeant de la confiserie Gumuche au Raincy.
© Florence Brochoire.
Christophe Gumuche : « Complètement ! Comme je dis souvent, je suis tombé dedans quand j’étais petit, comme Obélix ! On habitait à côté de l’atelier, c’était un terrain de jeu. On traversait la cour pour aider papa, grignoter quelques chocolats ou nos fameux fondants… Alors oui, reprendre était évident. »
C. G. : « Très progressivement. Après une école de commerce, j’ai rejoint l’entreprise en 2000 et je suis devenu gérant en 2005. On a commencé à réfléchir sérieusement à la cession en 2010 et elle a été finalisée en 2016. Papa avait une obsession : nous donner l’entreprise, pas nous la vendre. On a donc pris le temps d’étudier avec notre notaire la solution la moins onéreuse. »
C. G. : « L’entreprise étant une SAS, mon père a opté pour une cession de parts dans le cadre d’une donation, avec les seuils exonérés pour les dons familiaux. »
C. G. : « À la cinquantaine, on commence à y réfléchir. Mes enfants ont entre 8 et 13 ans, c’est trop tôt. Ceux de ma sœur font leurs études supérieures, rien n’est encore décidé. On verra… Mais c’est bien d’y penser. Car la clé, c’est d’anticiper, de prendre le temps de mûrir les décisions. Le danger, c’est de vouloir aller trop vite. »