Matmut info numéro 54

Comment se décompose désormais l’activité du groupe ?

N. G. : « La part de l’assurance santé dans le chiffre d’affaires total est passée de 16 % à 25 % entre 2020 et 2024, et celle de l‘épargne de 4 % à 6 %. En assurance santé, à fin 2024, 1,314 million de personnes étaient protégées par nos offres via la Mutuelle Ociane Matmut ou la Mgéfi. Dans le domaine de l’épargne et de la prévoyance, nous constatons également une belle progression avec une hausse de 7,3 % du chiffre d‘affaires en 2024 par rapport à l’année précédente. Et côté assurances IARD, notre portefeuille de sociétaires assurés Auto et Habitation est resté stable par rapport à 2023. À cette croissance globale de notre chiffre d‘affaires s’ajoute une charge de sinistres stable. En effet, même si l’année 2024 a été marquée par de nombreux événements climatiques, leur ampleur a été moindre par rapport à 2023 et surtout 2022, en tout cas pour notre portefeuille. »

Justement, comment comptez-vous aborder les enjeux du défi climatique ?

N. G. : « Nous devons continuer de renforcer notre solidité économique. Et l’exercice 2024 va clairement dans ce sens. La croissance de notre chiffre d’affaires, une charge globale de sinistres stable, une légère progression de notre résultat financier… Tous ces facteurs nous permettent d’afficher un résultat net de 104,4 millions d’euros, en progression de 137 % par rapport à 2023. Par ailleurs, nos fonds propres atteignent 2 307 millions d’euros, soit + 4,7 %. Et, à fin 2024, le ratio de solvabilité était de 201 %, contre 189 % en 2023. Ce bon niveau de solvabilité financière a d’ailleurs été relevé par l’agence Moody’s au moment de la notation financière du groupe en septembre 2024, au même titre que notre gouvernance, notre stratégie, nos bonnes positions sur le marché français de l’assurance automobile et de l’assurance habitation, notre réseau de 480 agences ou encore notre image de marque forte et reconnue. Tous ces atouts nous ont permis d’obtenir la note A2, avec une perspective stable. Une vraie preuve de la pérennité de la structure financière de notre groupe. »

Cette notation a également indiqué comme point d’attention le renforcement de la diversification du groupe.

N. G. : « Tout à fait ! Le projet d’acquisition d’HSBC Assurances Vie (France), qui a vu le jour en 2024, est un des moyens pour y parvenir. En effet, nous avons signé en décembre 2024 un protocole d’accord avec HSBC Continental Europe en vue d’acquérir HSBC Assurances Vie (France), une entité spécialisée en assurance vie, qui gère notamment plus de 20 milliards d’euros d‘encours. Cette opération devrait nous permettre d’équilibrer la part des assurances de biens et celle des assurances de personnes au sein du Groupe Matmut. À l’heure où nous nous parlons, il reste encore quelques étapes à franchir. Une chose est sûre, ce projet constituera un réel accélérateur dans la diversification de nos activités. »

En quoi la recherche de diversification témoigne-t-elle de la logique d’ouverture du Groupe Matmut ?

N. G. : « S’ouvrir, pour nous, c’est avant tout mieux répondre aux attentes des sociétaires. Cela passe par de nouveaux métiers, de nouvelles expertises, mais aussi par des partenariats solides. Depuis plusieurs années, notre stratégie d’alliances porte ses fruits. Je pense notamment à la belle collaboration avec BNP Paribas Cardif, en assurance dommages comme en épargne. En 2024, cette dynamique s’est poursuivie avec un projet ambitieux aux côtés de la Mutuelle nationale des sapeurs-pompiers de France (MNSPF) et de leur Fédération nationale (FNSPF). Ce partenariat, signé début 2025, prévoit que la Mutuelle Ociane Matmut se substitue à la MNSPF (lire notre encadré “+ clair” ). L’objectif : renforcer leur activité, proposer de nouvelles offres en santé et prévoyance, et répondre ensemble aux enjeux de la protection sociale complémentaire (PSC). Cette capacité à nouer des partenariats n’est possible que parce que le Groupe Matmut a su, au fil des années, soigner sa posture d’attractivité. »

Booster l’attractivité et la désirabilité de l’entreprise est d’ailleurs une thématique inscrite au plan stratégique « Objectif  : Impact ! ». Comment cela se traduit-il au niveau des ressources humaines ?

N. G. : « Attirer des talents, c’est d’abord donner du sens. Fin 2024, nous avons lancé notre première campagne de marque employeur : #pasjusteunmétier. Elle met en lumière les visages et les voix de la Matmut pour montrer que nos métiers ne sont pas seulement techniques : ils sont utiles, ancrés dans la vie et porteurs de valeurs fortes. Dans un marché de l’emploi en pleine évolution, où certains métiers de l’assurance peinent à recruter, il est essentiel d’affirmer notre identité mutualiste. Nos engagements en matière d’équité, d’accessibilité, d’écoute et de pragmatisme sont au cœur de notre promesse employeur. Et les premiers retours sont positifs : cette campagne renforce notre attractivité et donne envie de rejoindre une entreprise qui agit avec conviction. »