Matmut Info numéro 52

Ça se passe à la Matmut

Lʼévénement 

« Solidité économique et durabilité se nourrissent mutuellement »

Le contexte géopolitique et économique instable, l'inflation, les crises énergétique et climatique… se confirment et s'imposent comme autant de défis à relever par notre secteur et pour nos sociétaires. Pour y répondre, la Matmut continue de se développer et de se diversifier.

Nicolas Gomart, directeur général et vice-président du groupe, fait le bilan de l’année 2023 et projette la Matmut dans les trois années à venir avec le plan stratégique « Objectif : impact ! ».

L’année 2022 a particulièrement été marquée par l’intensification et la généralisation des phénomènes naturels sur le territoire français. L’année 2023 a-t-elle été plus apaisée ?

Nicolas Gomart : « L’ampleur des phénomènes naturels en 2023 a "heureusement" été moindre par rapport à 2022, la pire des années depuis plus de vingt ans. Cependant, les tempêtes et les inondations dans l’ouest et le nord de la France fin 2023 nous rappellent, avec leurs conséquences humaines et matérielles, que les assureurs sont en première ligne face au dérèglement climatique. J’ai d’ailleurs une pensée pour nos sociétaires qui ont été touchés par ces événements traumatisants. Je salue également nos équipes qui se sont mobilisées, tout au long de l’année, pour leur fournir le meilleur accompagnement possible. Ce contexte nous pousse à agir pour limiter les impacts du dérèglement climatique, prévenir les risques et accompagner le plus efficacement possible les sinistrés. L’attention portée à nos sociétaires, lorsque le coup dur les frappe, est au cœur de la Raison d’être de la Matmut. »

Plus globalement, comment qualifieriez-vous cette année 2023 ?

N. G. : « Si l’on regarde la sinistralité, l’année 2023 a été "paradoxale". Comme je le disais, la sinistralité climatique a été moins fréquente qu’en 2022. Cependant, son niveau reste élevé, son coût aussi : avec 6,5 milliards d’euros, c’est la troisième année la plus coûteuse pour le secteur de l’assurance. Le prix à payer pour notre groupe en 2023 est même plus important que l’année passée, du fait d’une prise en charge moindre par les réassureurs, l’assurance des assureurs. Cela pose évidemment la question de l’assurabilité de ces événements dans les années à venir. La question de la soutenabilité du système actuel d’assurance maladie dans notre pays se pose également avec la dérive des dépenses de santé. En parallèle, l’inflation pèse sur les coûts des réparations et ampute le pouvoir d’achat de nos sociétaires pour qui la capacité à faire des projets se trouve compromise. L’assurance a un rôle à jouer dans la vie des gens, nous devons continuer à jouer ce rôle malgré ce contexte incertain. »

Ce contexte justement a-t-il un impact sur la solidité économique du Groupe Matmut ?

N. G. : « Les fondamentaux économiques de notre groupe sont très solides. Depuis dix ans, nos fonds propres sont en augmentation. Nous maintenons une excellente dynamique commerciale sur l’ensemble de nos métiers. Notre groupe enregistre un résultat net de 44,1 millions d’euros, sensiblement au même niveau qu’en 2022. C’est une vraie satisfaction, car cette solidité est essentielle pour nous permettre de continuer à accompagner au mieux nos sociétaires et pour être au rendez-vous des défis posés aux assureurs. »

On comprend que la nouvelle donne climatique en est un. Quelles réponses pouvez-vous apporter en tant qu’assureur ?

N. G. : « La nouvelle donne climatique a des conséquences dramatiques pour beaucoup d’entre nous. En tant qu’assureur, nous exerçons un métier de protection. Il est donc de notre responsabilité de nous adapter. Nous proposons des solutions pour limiter, d’une part, l’impossibilité d’assurer certains risques et aider, d’autre part, nos assurés à agir eux-mêmes dans la protection de leur logement et de ses habitants. La prévention des risques est pleinement dans notre chaîne de valeur. Après des efforts importants et efficaces en matière de lutte contre l’insécurité routière, notre implication historique et fidèle à notre ADN en matière de prévention santé, il est nécessaire d’orienter davantage notre action vers la prévention habitation. »