Matmut Info numéro 51

L’interview

L’interview

Aider les aidants

9,3 millions de Français soutiennent un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie*. Portrait de celles et ceux qui prennent soin des autres avec Simon de Gardelle, directeur de l’Association Française des Aidants.

Être aidant, ça veut dire quoi ?

Simon de Gardelle : « Un aidant est une personne non professionnelle qui vient en aide régulièrement et dans la durée à une personne vulnérable de son entourage pour les activités de la vie quotidienne. Il s’agit forcément d’un proche. Il n’y a pas d’âge pour être aidant, on peut l’être à cinq, comme à 55 ans et au-delà. On n’est pas aidant quelques jours, c’est une situation vécue sur plusieurs mois, voire toute une vie, et au moins quatre à cinq fois par semaine. On distingue trois types de vulnérabilité du proche aidé : le handicap, la perte d’autonomie liée à l’âge et la maladie. »

De quels types d’aide parle-t-on ?

S.d-G : « Le soutien moral est l’aide la plus fréquente. Cela passe par une balade, une partie de cartes, un café partagé... L’aide peut aussi signifier la prise en charge des tâches domestiques : courses, repas, ménage… Il peut s’agir d’une aide à l’autonomie (s’habiller, se déplacer, faire sa toilette…) ou aux soins. Cinq à six professionnels de santé peuvent parfois se relayer auprès de la personne aidée, cela nécessite pour l’aidant de bien organiser les rendez-vous, trouver des solutions en cas d’imprévu. Une activité à part entière ! Par aide, on entend également soutien financier ou administratif. »

Comment mieux vivre sa situation d’aidant ?

S.d-G : « La première étape, c’est de prendre conscience qu’on est aidant ! C’est une expérience qui peut être positive, source d’épanouissement et de fierté à condition qu’elle soit choisie et que les conditions matérielles soient réunies. Pour éviter des conséquences sur la santé, il est nécessaire que le proche accompagné soit bien pris en charge, que les aidants soient considérés, se considèrent eux-mêmes et qu’ils bénéficient de droits modulables. Des mesures comme le congé de proche aidant et le droit au répit vont dans ce sens. De tels dispositifs méritent d’être étendus et intensifiés. Un vrai défi de solidarité collective ! »

La Matmut s’engage en faveur de ses salariés aidants avec des mesures concrètes.
  • Aménagement des modalités d’organisation du travail.
  • Autorisation d’absences spécifiques.
  • Maintien possible du salaire de base.
  • Accès à un fonds de solidarité en congés, alimenté par les collaborateurs et abondé par la Matmut.

Entre nous

Que vous soyez aidant de votre conjoint, de votre enfant ou de votre parent… avec la mutuelle Santé vous bien de la Matmut, bénéficiez d’une garantie supplémentaire pour être serein au quotidien.

Conseils, aide-ménagère, solutions en cas d’absence, maintien à domicile… Nous vous proposons un accompagnement adapté à vos besoins et à votre situation.

Objectif : bien dans votre rôle d’aidant !

Pour en savoir plus : matmut.fr

Au Café des Aidants©

Un groupe de parole animé par un professionnel du milieu médico-social et un psychologue, qui se réunit tous les mois dans un lieu convivial, pour offrir un peu de répit aux aidants : tel est le concept des 300 « Cafés des Aidants© », coordonnés partout en France par l’Association Française des Aidants. Une des nombreuses activités de l’association qui milite depuis 20 ans pour la reconnaissance du rôle et de la place des aidants dans la société.

Pour en savoir plus : aidants.fr

*Enquête Vie quotidienne et santé - DREES - 2021.