MATMUT INFO Numéro 50

Quel bilan dressez-vous de l’année 2022 ?

Nicolas Gomart : Fin 2021, nous connaissions une forme d’optimisme avec le recul de la pandémie de Covid-19. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a changé la donne. Crise énergétique majeure, hausse des prix des matières premières… Les répercussions sur le quotidien de chacun ont rendu l’année 2022 plus difficile. La Matmut n’a pas été épargnée. Après un exercice 2021 historique, la tendance s’est poursuivie, mais de manière plus nuancée. En effet, tous ces événements sont venus percuter notre activité. Pour autant, nous continuons à gagner des sociétaires et nous gérons de plus en plus de contrats. Et ce alors même que le marché automobile, notre cœur de métier, est en repli. Nous connaissons une croissance organique très nette depuis 2020, malgré de multiples crises traversées. Une vraie preuve de l’attractivité de notre modèle mutualiste !

Comment la Matmut réagit-t-elle face à ces crises ?

Nicolas Gomart : Notre métier d’assureur est avant tout un métier de protection. En cas de coup dur ou de doute, le sociétaire sait qu’il peut compter sur nous pour lui prodiguer les bons conseils et être présents à ses côtés. Quelle que soit la crise, nous avons un rôle majeur à jouer. Et nous le jouons ! Nous avons fait face à la crise sanitaire avec de nombreuses mesures solidaires et un engagement fort sur les enjeux de santé publique. Nous avons lutté contre les conséquences négatives de la hausse des prix sur la vie de nos sociétaires et avons contribué à l’effort collectif de sobriété énergétique. Plus largement, nous nous mobilisons pleinement face aux conséquences souvent désastreuses des événements climatiques.

2022 a d’ailleurs été une année record en termes de sinistres climatiques. Comment cela se traduit pour la Matmut ?

Nicolas Gomart : Nous sommes dans une nouvelle donne climatique. Alors que des années comme celle que nous venons de vivre survenait tous les 50 ans par le passé, elles reviennent désormais tous les 10 ou 15 ans. L’exceptionnel devient la normalité. Avec un coût, lui, toujours exceptionnel… 10,6 milliards d’euros, c’est la facture climatique pour tous les assureurs français en 2022, un niveau jamais vu depuis 20 ans ! Il s’explique à la fois par la fréquence des événements naturels, mais aussi par la hausse des prix dans les secteurs de la réparation automobile et de l’habitation… On voit bien l’impact de cette charge sur une entreprise comme la nôtre, dont le cœur de métier est l’assurance dommages. Face à ce changement structurel, notre groupe est doublement mobilisé : en accompagnant au mieux celles et ceux qui en ont besoin, en amont et lorsqu’un événement climatique les touche, et aussi en participant en tant qu’institution à la lutte contre le dérèglement climatique.